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Communiqué de presse de l'association ASEN de nos villages

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Publié le 22 novembre 2019

Dans le cadre du déplacement d’Emmanuel MACRON à Nesle, et avec le soutien de Xavier BERTRAND, une délégation de 4 représentants des associations ASEN, VENT DEBOUT et VENTS LIBRES DE NOTRE VILLAGE s'opposant au développement anarchique de l'éolien dans la SOMME ont été reçues ce vendredi 22 novembre 2019 à la mairie de NESLE par Mme Elisabeth BORNE, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire et Mme Sophie BROCAS, sa conseillère nommée le 09/11/2019 (ex-préfète d’Eure et Loire).


Déplacement d'Emmanuel Macron dans les hauts de France


Dans le cadre du déplacement d’Emmanuel MACRON à Nesle, et avec le soutien de Xavier BERTRAND, une délégation de 4 représentants des associations ASEN, VENT DEBOUT et VENTS LIBRES DE NOTRE VILLAGE s'opposant au développement anarchique de l'éolien dans la SOMME ont été reçues ce vendredi 22 novembre 2019 à la mairie de NESLE par Mme Elisabeth BORNE, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire et Mme Sophie BROCAS, sa conseillère nommée le 09/11/2019 (ex-préfète d’Eure et Loire).

Notre objectif était de dénoncer la saturation de l'éolien dans les Hauts de France, connaitre sa justification et alerter sur la colère forte et croissante de la population.

Mme la Ministre n'est restée qu'un petit quart d'heure avant de s'éclipser et nous laisser avec sa conseillère.

Nous avons rappelé que l’éolien n’apporte aucune contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Nous n’avons pas été contredis.

Mme la Ministre justifie le déploiement de l'éolien par la seule volonté de ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique de la France.

Nous lui avons rappelé qu’à ce jour, la puissance éolienne totale raccordée est de 15800 MW, soit l'équivalent du quart de la capacité nucléaire et aucune centrale nucléaire n'est fermée comme on nous l’a tant fait croire!

Que l’exemple de la transition énergétique Allemande a démontré l’incapacité de l’éolien à se substituer à une autre source d’énergie.

Pas de réponse de la Mme la Ministre sur ces points. Seul l’objectif des 50% de nucléaire nous a été répété.

Mme la Ministre reconnait qu’il y a beaucoup d’éoliennes dans les Hauts de France  Elle veut encourager les promoteurs à coloniser les autres régions, elle cite par exemple l'AQUITAINE. Cet encouragement pourrait prendre la forme d’un bonus.

Nous lui faisons remarquer que l’éolien coute déjà assez cher aux citoyens.

Que si elle conçoit que les Hauts de France  sont saturés elle doit déclarer un moratoire. Elle le refuse.

Qu’étendre le déploiement aux autres régions, c’est étendre le problème.

La conseillère reconnaît qu'avec les permis déjà accordés, le nombre de machines va encore doubler dans notre région.

Alors que nous dénonçons l’impuissance des citoyens à se défendre devant les promoteurs et l’iniquité des procédures, nous sommes stupéfaits de la méconnaissance de la conseillère du Ministre sur l'éolien. Peut-être est-ce dû à son arrivée récente (d'une dizaine de jours) au sein du Ministère!

Elle ne connait pas l’existence des décrets LECORNU - DE RUGY de novembre et décembre 2018 s'appliquant aux régions HDF et BRETAGNE.

Ces décrets concernent :

·        la suppression des enquêtes publiques avec leurs commissaires enquêteurs, remplaçées par des consultations électroniques,

·        la suppression des tribunaux administratifs pour les recours relatifs aux contentieux éoliens.

Ce dernier point oblige les citoyens à se faire représenter par un avocat directement à la cour administrative d'appel. Ce qui représente un coût souvent prohibitif pour nos petites associations de défense de l'environnement.[1]

Pire, la conseillère nie cette législation. Elle en recherche l’existence sur son portable et essaie de nous donner tort. Embarrassée elle prend finalement connaissance devant nous du décret du 29 novembre 2018 qui nous donne raison.

Attentive à la souffrance des animaux d'élevage, elle promet un rapport de l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) fin 2020. D'ici là, il n’est pas question d’appliquer le principe de précaution en proclamant un moratoire.

Nous lui faisons remarquer que les animaux ne peuvent pas tricher. Et que si les animaux sont en souffrance les plaintes de riverains sont à prendre au sérieux.

Nous avons abordé les garanties financières insuffisantes pour assurer le démantellement (La loi du 26 août 2011 les fixe à 50 000 euros par éoliennes). Pas de réponse.

L’absence de la prise en compte du démantellement des massifs en béton, du recyclage des pâles. Pas de réponse.[2]

La France était l'un des pays les plus décarbonnés au monde.

Nous avons insisté sur le taux de charge des éoliennes qui n’est que de 24%. Par absence ou excès de vent, les machines sont à l'arrêt et les centrales thermiques du pays doivent prendre le relais. Ces dernières sont fort émettrices de gaz à effet de serre (CO2).

(A titre d'exemple, après avoir misé sur l’éolien pour remplacer le nucléaire, l'Allemagne, est devenue le plus gros émetteur de CO2 d’origine électrique d’Europe).

 

Le rejet des éoliennes par la population ne cesse de progresser car elles ne luttent pas contre le réchauffement climatique, et elles n’ont pas la faculté de fermer nos centrales nucléaires !

 

Mme la conseillère nous parle de recherche sur le stockage de cette électricité éolienne. Nous lui répondons qu'on ne peut la stocker à ce jour, et que le rendement s’annonce calamiteux.

 

Nous demandons à Mme la Ministre quel pourcentage des exploitants d’éoliennes des H de F respecte la loi sur le suivi environnemental de la mortalité des oiseaux[3]. Elle ne sait pas qu’en France, AUCUNE de ces sociétés ne respecte ce décret. Nous lui demandons de faire respecter la loi. Pas de réponse.

 

Nous informons que les éoliennes qui sont tout près d’ici, à Hombleux, sont portées par une société dont les capitaux propres sont négatifs de 11 millions d’€. Ce cas est fréquent de sociétés qui n’ont plus d’existence morale. Encore une fois nous demandons que soit fait respecter la loi et que ces sociétés soient recapitalisées. Pas de réponse.

 

Nous évoquons le prix exorbitant de l'éolien pour la France, de machines provenant de l'étranger, du peu de créations d'emplois sur notre territoire.

 

Nous prenons conscience au cours de l'entretien d'une volonté étatique de développer l'éolien coûte que coûte, sans justification de moyens. Sans limites. Dans nos campagnes et sur nos côtes. Comme s’il s’agissait d’un dogme plutôt qu’une nécessité.

 

La protection des populations, le principe de précaution, les lois environnementales, l’équité... tout le reste devient accessoire.

 

Nous avons l'impression d'avoir été écouté mais pas entendu.

 

Nous avons été surpris du manque de maîtrise du dossier éolien, par le manque de volonté de faire respecter la loi.

Inquiets des conséquences écologiques, économiques, et sanitaires d’un réveil trop tardif.

 

Nous n’avons obtenu aucune réponse. Nos inquiétudes en ressortent renforcées et étendues.

 

Nous continuerons donc d'informer la population, les élus, et de protéger notre cadre de vie.

Christophe GRIZARD

Président de ASEN[4] de nos villages

06.13.02.40.18

 

[1] Ces décrets font l’objet de requêtes au conseil d’Etat par plusieurs associations de défense de l’environnement et du patrimoine.

[2] Ces deux derniers points font l’objet d’une plainte au conseil d’Etat

[3]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024507365&categorieLien=id#JORFARTI000024507392

[4] Association de Sauvegarde des Espaces Naturels

 


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