Health > Victims of wind turbines > Nausées, troubles du sommeil, dépression… des témoignages de riverains s’élèvent contre les éoliennes !
26/06/15 à 19:12 Mis à jour le 26/06/15 à 22:49
Près de quinze ans après les premières implantations d’éoliennes en France, est-on à la veille d’un nouveau scandale sanitaire ? La multiplication de plaintes de riverains, faisant état des nuisances causées par ces gigantesques moulins plantés en bordure de leurs communes, sont en tout cas troublantes.
A en croire la Fédération environnement durable (farouchement anti-éolienne) pas moins d’un millier de courriers ont été récemment adressés en ce sens au ministère de l’Ecologie. Le contenu même des témoignages, souvent violents, a de quoi inquiéter : maux de têtes, bourdonnements dans les oreilles, vertiges… les villageois, voisins d’éoliennes, que nous avons interrogés avancent tous les mêmes symptômes, certificats médicaux à l’appui.
Entouré depuis six ans par onze machines (dont les plus proches se situent à 380 et 440 mètres de son habitat), Jacques Pernoud raconte ainsi subir un véritable calvaire dans son petit village de Saint Félix en Midi-Pyrénées : "le matin quand le soleil se lève l’ombre des pales en mouvement provoque des effets stroboscopiques qui me donnent des nausées. Sans compter le bruit insupportable, les jours de vent donnant l’impression d’être au bord d’une autoroute." En 2010, son médecin lui a diagnostiqué "un état anxio-dépressif continu (…) réactivé quotidiennement par les bruits et les différents jeux d’ombre et de lumière-projetés sur sa maison par les pales du parc éolien."
Dans la bourgade de Saint-Fraigne - 451 habitants en Charente -, la famille Villéger mène aussi un vrai combat depuis plusieurs années contre les nuisances causées par les 6 éoliennes dont les plus proches sont situées à moins de 1.000 mètres de la maison : "Si les machines ont été bridées en 2013 suite à notre plainte, il n’en reste pas moins qu’un bruit lancinant nous accompagne toujours la nuit. Mon ORL m’a récemment diagnostiqué des acouphènes, sans doute liés à ces machines", relate Odile Villéger.
C’est aussi parce que les battements des éoliennes à 400-500 mètres de chez elle lui sont devenus insupportables que Noëlle Marchais, d’Ally en Haute-Loire, a décidé d’intenter une procédure contre la société ayant installé les machines. Même topo pour une villageoise, qui a préféré rester anonyme : les certificats médicaux que nous avons consultés attestent "d’acouphènes permanents (…) en rapport avec la perception des infrasons* d’éoliennes."
Interrogés Capital.fr, la filière éolienne minimise l’importance du phénomène : "Bien sûr qu’il peut y avoir des problèmes ici et là, mais ces malaises sont aussi largement alimentés par des groupuscules anti-éoliens. Je rappelle que nous avons l’une des réglementation les dures d’Europe", se défend Frédéric Lanoë, président de France énergie éolienne.
Depuis 2011, le Grenelle de l’environnement a normé les machines en limitant leurs niveaux sonores en décibels. Mais cette réglementation semble encore insuffisante pour les opposants, qui soulignent l’inflation d’études scientifiques pointant les risques des éoliennes sur la santé. "Il y a aujourd’hui consensus de la communauté scientifique internationale sur les nuisances que sont susceptibles de causer ces machines, notamment au niveau des basses fréquences qu’elles produisent", avance ainsi Alain Béline, expert en prévention des risques. "La littérature sur le sujet est en effet considérable, même s’il reste encore à apporter la preuve des réelles nuisances sur l’homme", ajoute Jean-Pierre Riou, ex-enseignant, expert en énergie renouvelable.
Face à ces incertitudes, la proximité des éoliennes des habitations alimente aussi les discussions. Si les anti-éoliens jugent l’actuelle législation insuffisamment protectrice (le texte de loi sur la transition énergétique en cours d’examen au Parlement prévoit une distance minimale 500 mètres, avec possibilité d’extension sur études d’impact ), les pro-éoliens considèrent que "passer à une distance d’au moins 1.000 mètres comme certains le proposent, limiterait les possibilité d’implantation d’éoliennes de près de 90%, ce qui est incompatible avec les objectifs de doublement de la production d’énergies renouvelables voulu par le gouvernement", rétorque le député de l’Isère François Brottes, porteur de l’amendement sur les 500 mètres. Contacté sur le sujet, le ministère de l’Ecologie ne nous a pas répondu.
De son côté, la justice a déjà commencé à trancher. En 2010 et 2013, deux décisions du Tribunal de Grande instance de Montpellier ont successivement ordonné la destruction de parcs éoliens, prenant notamment en compte les nuisances auditives. De là à faire jurisprudence…
Guillaume Chazouillères
* Sons graves imperceptibles à l'oreille humaine.
26/06/15 à 19:12 Mis à jour le 26/06/15 à 22:49
To believe the Fédération Environnement Durable (fiercely anti-wind) not less than one thousand letters were recently sent to that effect to the Ministry of Ecology. The actual content of the evidence, often violent, is worrying: headache, tinnitus, dizziness ... the villagers, neighbors of wind turbines, we interviewed, argue all the same symptoms, medical certificates in support.
Surrounded for six years by eleven machines (including closest are at 380 and 440 meters of his home), in his small village of Saint Felix Midi-Pyrénées, Jacques Pernoud recounts it creates a lot of pains "the morning when the sun rises the shadow of the moving blades causes strobe effects that give me nausea. Besides the almost unbearable noise, windy days giving the impression of being at the edge of a highway. “In 2010, his doctor diagnosed him with "continuous anxiety and depression (...) reactivated daily by the sounds and different sets of light and shadow-projected on his house by the blades of the wind farm."
In the village of Saint-Fraigne - 451 inhabitants in Charente - the “Villéger family” also really fight for years against the nuisance caused by the 6 wind turbines closest of which are within 1,000 meters of the house: "If the machines were machines were flanged in 2013 following our complaint, there remains a nagging noise always with us at night. My ENT specialist recently diagnosed tinnitus, probably linked to these machines, "recounts Odile Villéger.
This is also because the wind beats at 400-500 meters from her home became unbearable to her that Noelle Marchais, Ally in Haute-Loire, decided to make a complaint against the company that installed the machines. Same story for a villager, who preferred to remain anonymous: the medical certificates we consulted attest. "Permanent tinnitus (...) in connection with the perception of infrasound * wind turbine"
In response to questions from Capital.fr, wind power downplays the phenomenon: "Of course there may be some problems here and there, but these discomforts are also largely fueled by anti-wind factions I recall that we have one more stringent regulations in Europe "defends Frederic Lanoë, President of France wind power.
Since 2011, the “Grenelle de l’Environment “has standardized machines by limiting their sound levels in decibels. But the regulation still seems insufficient to opponents that emphasize the inflation of scientific studies pointing to the risk of health turbines. "There is now consensus of the international scientific community on the harmful effects that are likely to cause these machines, particularly at low frequencies they produce," suggests Alain Beline, risk prevention expert. "The literature on the subject is indeed considerable, although it has yet to provide evidence of actual pollution on humans," adds Jean-Pierre Riou, former teacher, expert in renewable energy.
In the face of these uncertainties, the proximity of residential wind turbines also feeds into the discussions. If anti-wind groups estimate the current legislation inadequately protective (the legislation on the energy transition currently under negotiation in the Parliament provides for a minimum 500 meters protective distance, with possibility of extension on impact studies), pro- wind turbines consider "move to a distance of at least 1,000 meters as some propose, would limit the possibility of installation of wind turbines by almost 90%, which is incompatible with the objectives of doubling renewable energy production wanted by the government, "retorted the deputy of Isere François Brottes, author of the amendment to the 500 meters. Contacted on the subject, the Ministry of Ecology has not responded.
For its part, justice has already begun to settle. In 2010 and 2013, two decisions of the Tribunal de Grande Instance of Montpellier successively ordered the destruction of wind farms, particularly taking into account the auditory nuisance.
From there it could be relied on by other courts….
Guillaume Chazouillères