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Échos > 2020 > Un 4ème parc éolien offshore en Normandie ? Les éoliennes prennent l'eau



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Un 4ème parc éolien offshore en Normandie ? Les éoliennes prennent l'eau


Photo d'illustration- ici, un parc en Angleterre. / © Leyla Vidal/maxppp
Photo d'illustration- ici, un parc en Angleterre. / © Leyla Vidal/maxppp

 

Alors que se tient ce 24 janvier un débat public réunissant, entre autres, pêcheurs, Ifremer et commission particulière de débat public, le torchon brûle. Le comité régional des pêches dénonce une mascarade de consultation et se positionne contre le projet d'un 4e parc offshore, en Normandie.

Par Alexandra Huctin Publié le 24/01/2020 à 16:35

En quelques mots, le comité Régional des pêches arrête de faire semblant de discuter avec la CNDP ( la commission Nationale de Débat Public) qui organise depuis l'été 2019 consultation et débats dans toute la Normandie sur l'opportunité des parcs offshore. En faisant le bilan des 3 parcs en projets  : Courseulles sur mer (14), Fécamp (76) et Dieppe (76), il était question de trancher sur l'opportunité d'un 4e parc.

Mais dans les faits, après 6 mois d'existence, pour cette commissiont il ne s'agit pas vraiment de valider, ou pas, l opportunité de construire ce 4è parc mais surtout de trouver un consensus sur sa localisation.
 

La commission part en miettes

Après une troisième démission en quatre mois de débats à la CNDP, le Comité régional des pêches de Normandie s’interroge. Quel intérêt représente la commission dans le débat public sur la mise en place d’un nouveau parc éolien au large de la Normandie ? D’autant plus que l’Etat est déjà dans un processus de désignation des zones d’implantation alors que le débat public n’est pas terminé. (Cté Régional des pêches de normandie- Communiqué de presse du 24 janvier 2020) 



Trois démissions de membres indépendants, non spécialistes de la mer qui ont toujours fait preuve de curiosité et d'intérêt, sème donc le trouble sur ces discussions.

"Le 16 Décembre 2019, Jean-Pierre Tiffon, Président de la CNDP depuis avril 2019, démissionne de ses fonctions en plein processus de débat public sur un quatrième parc éolien en mer au large de la Normandie. C’est la 3ème démission en moins de 4 mois de débats de cette commission : le secrétaire général, Stéphane LAGNEL, puis un membre, Sarah MELHENAS, ancienne journaliste", raconte l'instance qui représente les 2640 patrons pêcheurs de normandie.
"On ne peut s’empêcher de faire le lien avec le déroulement en parallèle, par un Etat imperturbable, de désignation de 1 à 2 zones d’implantation de ce nouveau parc de 1 GW. Dès lors, quel intérêt représente la Commission de Débat Public ?"


Le Comité régional des pêches de Normandie a tranché 

Aussi, l'organe de représentation des pêcheurs voit rouge. Pas question de continuer cette "fausse consultation" et les disccusiions avec cette commission de débat public. Un quatrième parc éolien ? C'est non.
Dans sa décision, le comité des pêches de Normandie affirme avoir la fibre écologique nécessaire pour comprendre les besoins d'une transition énergétique mais refuse de sacrifier la profession, puisqu'à ses yeux aucune réponse sur le fond ( les conséquences sur les ressources de l'installation de 4 parcs dont un gigantesque) n'a été donnée aux pêcheurs. 

"Le CRPMEM de Normandie, conscient des enjeux climatiques, n’est pas contre la transition énergétique. Cependant, il ne donnera pas son aval pour de futurs projets éoliens offshore, sans le retour d’expérience nécessaire sur  Les impacts cumulés sur la biodiversité et le maintien de la pêche au sein des parcs"


 
comprendre : c'est quoi une éolienne en mer ?

 

Une des problématiques : la sécurité en mer


En juillet 2019, 7 membres de la commission publique du débat ermbarquait au large de Fécamp (76) pour voir de plus près la zone dédiée au futur parc éolien, un des 3 en projet en Normandie. 

Une réalité du terrain pour leur permettre d'appréhender les problématiques. Et parmi celles qui ont pris du sens, la sécurité en mer.

"Je n'avais aucune idée de ce que pouvait représenter la sécurité en mer", confie l'une des membres interviewé. La "zone" sera longue à contourner pour les remorqueurs et les bateaux de la SNSM. "Les choses, c'est vrai ne sont pas simple." ( ndlr : une partie des membres de la commission sur ce bateau en juillet 2019 ne sont donc plus dans ce groupe d'étude) 

La mobilité des espèces : les ressources menacées

On sait le bruit que font les pales sur terre, on imagine alors en mer. Et puis il y a, sur l'eau mais aussi ...sous l'eau.
Selon une étude anglaise, menée par  Andrew Gill, de l'université de Cranfield (Royaume-Uni) : 
Les impacts du bruit et des champs électromagnétiques causés par les installations offshore sont difficiles à évaluer mais le Dr Gill pense que le potentiel de nuisance n'est pas à négliger : "Le son est utilisé pour la communication, trouver des proies et des partenaires potentiels, et éviter les prédateurs", a-t-il expliqué, ajoutant que les câbles à haute tension peuvent interagir avec les animaux aquatiques sensibles aux champs électromagnétiques, notamment les requins et les raies, et les mammifères marins qui utilisent le champ magnétique de la Terre pour naviguer."

Les universitaires sont assez unanimes sur l'effet barrière de la zone offshore. 
Mais ses effets peuvent aussi agir sur le comprtement des epèces : aussi le déplacement, la communication et donc la nutrition et la reproduction peuvent en souffrir.  selon Gérard Veron de l'université de Perpignan (d'après un document vidéo datant de 2015) : "on peut avoir des en terme de mortalité d'espèce ou de population." Si certaine précautions ne sont pas prises ( savoir où se fait la nidification, la zone nourricière, etc). 

Quid des conséquences, en Normandie, sur la pêche à la coquille ? 


Un quatrième parc normand à Barfleur ou Fécamp ?


Lors de cette journée de débat à Port-en-Bessin, ce 24 janvier 2020, c'est l'une des informations qui a filtré. Tout le monde est venu, à commencer par les pêcheurs qui ne se défilent pas, malgré leur opposition affirmée au projet, ci-dessus. 

Dans les discussions menées publiquement, les propositions pour un quatrième parc ont ciblé deux zones : Barfleur et Fécamp.

Fécamp qui accueillerait donc, le cas échéant, un deuxième parc offshore.

Il faut ,en effet, rappeler que les 3 premiers projets normands, toujours à l'étude, sont prévus à Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Dieppe-Le Tréport.

Aucun n'est commencé à causes des recours engagés. On sait cependant que Courseulles verra sa première pale tourner à l'horizon 2023


Hervé Texier
Président BNE



 


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